Coucou ! Haaaa… je sens que comme moi vous allez aimer cette rubrique ! L’atelier, c’est un peu l’espace détente du blog, le berceau de la pause créative tant espérée~
Aujourd’hui, je partage avec-vous les étapes de réalisation d’une illustration Copic pour mon projet « Dédé & Mumu ».
Remarque : J’appelle ça une « démo » et pas un « tuto » parce que le but c’est de vous montrer comment j’ai fait et non pas de vous « apprendre » comment faire. J’aime faire la distinction, j’espère que ça ne vous dérange pas.
Remettons-nous brièvement dans le contexte : je suis actuellement en train de travailler sur un projet BD (qui parle d’émotions (shojo alert ?!)). J’en suis encore au début et c’est mon premier vrai projet… du coup, j’y vais encore à tâtons. J’aurais d’ailleurs l’occasion de vous parler de tout ça dans une petite chronique type « journal de bord ». Faire de la BD, c’est vraiment pas simple, y’a des pièges et des obstacles et des rebondissements partout… c’est du sport !
Heureusement, il arrive qu’on s’autorise un petit plaisir de fifou : faire une illustration Copic en couleur. Qui sait, ça pourrait être une idée de couverture et une bonne excuse pour ressortir ses marqueurs Copic qui prennent la poussière… (sacrilège). Vous l’aurez compris, je suis une fan de marqueurs à alcool et plus particulièrement de la marque Copic.
Tiens d’ailleurs, le concours Copic Awards 2020 arrive dans quelques jours ! Sujet libre, pas de restriction d’âge ou de nationalité et Takeshi Obata dans le jury, rien qu’ça !
EDIT 07/05 : Au final, j’ai proposé cette illustration au concours Copic et vous pouvez (si vous le souhaitez) voter en suivant ce lien et en cliquant sur le pouce rose !
Bref ! Je me suis fait plaisir et je me suis dit que partager les étapes de cette illustration Copic pourrait peut-être vous motiver à faire pareil !
Le choix du matériel
Il y a quelques temps, j’ai ressorti le liquide de masquage pour une petite activité aquarelle avec ma fille. Je me suis dit que ce serait pas mal de s’en servir pour une prochaine colo. Mais le liquide de masquage est humide, on s’en sert généralement avec des encres à base d’eau… j’ai donc orienté le choix du papier vers un papier épais (résistant) et blanc, plutôt prévu pour l’aquarelle.
D’ordinaire, quand je sais que je vais me servir des feutres Copic, je choisis plutôt un papier spécial marqueur. Mais là, j’ai fait une « entorse » à la règle car j’ai adapté le choix du support à la technique que je voulais appliquer en plus. Je vous renvoie sur cet article pour connaitre les différents papiers pour marqueurs qui sont utilisables.
J’aime me servir du blanc de la feuille en laissant des zones « vides », alors il faut que le blanc soit de bonne qualité.
Finalement, on pourrait croire que c’est facile de prendre un papier et un crayon mais pour le coup, il y a eu un vrai travail de réflexion pour le choix du support !
Matériel utilisé
- Feuille de papier aquarelle A4
- Crayon à papier HB – Gomme mie de pain
- Pigment Liner 01, 03, 05 – Copic Multiliner 003 Noir
- Gomme douce
- Marqueurs Copic
- Liquide de masquage – pinceau
- Copic Opaque White – pinceau
- Uni-ball Signo blanc
J’ai aussi eu recours à des petits essuietouts, une feuille de brouillon et mon nuancier Copic.
Étapes de l’illustration Copic
Je vous passe l’étape de crayonné et d’encrage puisque ce que je veux vous montrer ce sont plutôt les étapes de colorisation.
Je ferai juste une petite remarque quant à l’encrage.
D’habitude, j’aime bien encrer avec la plume et une encre waterproof compatible avec la colo.
Ici, comme j’ai choisi un papier aquarelle, la technique d’encrage à la plume s’avère compliquée. Le papier est épais mais présente un petit relief et il est plus absorbant qu’un papier bristol par exemple. Je me suis tournée vers des liners pour pouvoir faire un encrage net, sans bavure et qui n’abîme pas la feuille de papier pour la suite.
Pose des couleurs Copic
Je commence presque toujours une illustration Copic par les couleurs de peau. Question d’habitude ?
J’aime beaucoup cette étape intermédiaire. Peut-être qu’un jour je me ferai une mini-série d’illustrations monochromes, rien qu’avec des tons chair.
Couleurs Copic : E0000, E000, E00 – E95
Couleurs Copic : 100, BV29, BV25, RV95
Remarque : Vous voyez la pointe de mon marqueur sur la photo à gauche ? Elle est toute sale, c’est bientôt l’heure de faire l’entretien. D’ailleurs, vous pouvez en faire de même grâce à l’article sur comment entretenir son matériel de dessin.
Les couleurs se mélangent bien sur ce papier. C’est normal, vu qu’il est un peu absorbant, les pigments se répartissent uniformément dans le papier et donnent l’impression que les couleurs se fondent entre elles.
L’inconvénient, c’est que le papier pompe l’encre et je sens que je devrai recharger certaines couleurs bientôt…
Couleurs Copic : B91, BV23, BV20
Je me suis essayée à faire des petits effets de transparence avec la fumée. Le personnage au premier plan est une émotion. Il peut changer de forme et disparaitre. Ça ouvre des possibilités en terme de représentation graphique…
Autres couleurs Copic utilisées : BG72, BG75, BG0000, BG10, E04, YR07, YR23, YR61, RV93, B00, C00, C1
Pose du liquide de masquage
Bon allez hein !…. on retient son souffle. Jusque là, je suis relativement satisfaite de mon illustration Copic. Les couleurs n’ont pas bavé, le papier n’a pas gondolé, il n’y a pas de traces de gomme… mais c’est maintenant que les Athéniens s’atteignirent.
J’ai d’abord fait un essai avec le liquide de masquage dans un coin de la feuille. Je ne savais pas si le produit allait altérer la couleur en dessous ou pire, l’arracher par la suite… OUF ! Essai concluant… une fois sec, le masquage se pèle ou se gomme et ne fait pas bouger la couleur en-dessous.
On peut se lancer ! Du coup… j’ai déposé mon liquide de masquage avec un pinceau. En revanche, il faut travailler vite parce que dès que c’est sec, ça devient un peu plastique et le pinceau n’aime pas.
Remarque : Durant l’application, j’ai nettoyé mon pinceau plusieurs fois pour pas que les poils se collent entre eux.
Effets à l’encre blanche
Le masquage sèche en quelques secondes. C’est contraignant pour la pose mais très pratique pour les impatients comme moi qui veulent vite passer à la suite !
L’idéal serait de laisser reposer quelques minutes pour être sûr que tout soit bien sec. On peut ensuite passer aux choses rigolotes.
Splotch ! Pfffffrrrrtttttt ! Shhhlick ! Je fais super bien les bruitages des éclaboussures de blanc, non ? J’ai essayé plusieurs méthodes pour faire des petites gouttes : souffler sur le pinceau, taper le pinceau avec un autre, racler les poils du pinceau avec le doigt… En fonction de la méthode, les gouttes sont plus ou moins fines.
J’ai aussi essayé d’orienter les projections. Je me dis que ce serait pas mal de faire des fonds étoilés pour de futures planches… à voir !
Une fois que l’encre blanche a séché, on peut retirer le masquage. C’est une des parties les plus chouettes de cette illustration Copic… c’est super satisfying de retirer le liquide de masquage.
On voit que les zones recouvertes ont été bien protégées pendant l’application de l’encre blanche. On a un joli contraste entre les différents plans.
J’y suis allée très délicatement parce qu’arrivée à un endroit, le masquage a arraché une fine couche de papier. Je me suis rabattue sur ma gomme douce pour enlever les résidus restants et ça s’est très bien passé.
Conclusion
J’ai terminé mon illustration Copic par quelques petites retouches de noir et quelques rehauts de blanc. J’ai combiné l’utilisation du stylo blanc et de du Copic white appliqué au pinceau pour ajouter différents détails.
Ça y est ! Mon illustration Copic est terminée. « Ou alors j’pourrais peut-être rajouter un truc ou deux ? retravailler les ombres… raaaah cette couleur là ne me plait plus ! Stawp ! j’ai dit que c’était fini… c’est fini ! »
Ok, ok… si vraiment ça démange, on peut, après avoir scanné son dessin, modifier (tricher !) une couleur à l’aide d’un logiciel de dessin. J’ai choisi ici de remplacer le orangé initial par un rose/rouge qui vient faire contraste avec le vert des yeux de Mumu. Les couleurs sont plus complémentaires. Ça me semble déjà mieux… pour l’instant !
À bientôt dans l’atelier pour une prochaine illustration Copic ! 😉