Les clichés des mangas : les éviter ou en jouer ?

Dans l’article précédent sur Les Clichés des mangas, nous définissions ce que sont les clichés et ceux que nous pouvons facilement retrouver dans les genres principaux de manga.

Nous avons vu que ces clichés font très souvent partie du genre et qu’à ce titre, il est parfois nécessaire de les retrouver.

Lisez donc bien cette deuxième partie d’article afin que votre vision des clichés dans les manga soient la plus globale possible.

Vous pourrez alors décider si vous voulez éviter ou jouer avec ces clichés !

Les clichés existent… On en fait quoi ?

Nous l’avons vu dans l’article précédent, les clichés sont omniprésents. Et pour cause, ils sont souvent la conséquence d’une mécanique propre au genre d’histoire racontée.

Ces clichés sont-ils inévitables ?

Oui. Et non ! Je sais, je vous aide énormément en vous disant ça !

Ce qui rend une histoire intéressante, on le dira suffisamment sur Mangakoaching.com, ce n’est pas parce qu’elle a trouvé LE sujet ou LA façon de raconter qui n’a jamais été faite avant.

Si l’on considère que l’humanité a 10.000 ans d’histoires (et d’Histoire), comment inventer quelque chose qui ne l’a pas été ? Il suffit de voir le site de TVtropes (en anglais) qui catalogue les clichés de la fiction. Ils sont nombreux, ces clichés, et partout.

En revanche, ce qui fait l’originalité d’une histoire va se trouver dans les détails. Par exemple, de mon point de vue, One Piece a bien renversé le cliché des personnages féminins dans le shōnen manga.

Je ne suis pas une grande fan, ni de Dragon Ball ni de One Piece (pas taper, pas taper!), mais je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer un changement dans le traitement des personnages féminins. Bien que fortes, Bulma, C18 ou Videl ne jouent pas un grand rôle dans le déroulement de l’histoire, et tout tourne plutôt autour des saiyans.

Dans One Piece, en ayant affublé Luffy et Zoro d’un piètre sens de l’orientation, Oda-sensei fait de Nami un élément indispensable de l’équipe. On peut critiquer la taille de sa poitrine et sa vénalité, caractéristiques plutôt misogynes et gravement clichées, le fait qu’elle soit la seule de l’équipage à pouvoir naviguer sans se perdre fait d’elle un point clé dans la réussite de Luffy.

Retirez les personnages féminins de Dragon Ball et vous verrez que Goku peut quand même continuer sa route.

Autre exemple, My Hero Academia. L’histoire de jeunes entrant dans une école pour devenir superhéros est un cliché à elle toute seule. Dans cette simple phrase, on sait que le héros va avoir une force qu’il ne soupçonnait pas, qui va se révéler au fur et à mesure que le scénario avance, qu’il va affronter un rival puis des adversaires et qu’il va devoir toujours puiser au plus profond de lui pour aller toujours plus loin.

Est-ce pourtant que MHA est inintéressant ? Absolument pas ! Ce qui rend l’histoire intéressante, c’est la caractéristique dont est pourvue Midoriya, le personnage principal : il est dépourvu de pouvoir pouvant faire de lui un superhéros alors que son rêve est d’en devenir un. Inévitablement, notre curiosité est piquée à vif : va-t-il réaliser son rêve ? Et si oui, comment va-t-il faire ?

Les clichés, un aveu de faiblesse ?

Un jour j’ai récupéré gratuitement 2 tomes d’un shōjo (dont j’ai oublié le nom) et qui était un véritable empilement de clichés dramas. L’héroïne était amnésique, un groupe de musiciens beaux garçons habituellement inatteignables la prenait sous son aile, formant un reverse harem. Évidemment, il y avait un ténébreux désagréable avec l’héroïne qui par moments, avait des accès de gentillesse et dissimulait un passé tragique, ainsi que la rivale peste, qui avait des secrets sur lui et en profitait pour se faire obéir.

Le manga se concluait sur un bouquet final : l’ancien petit ami de l’héroïne était atteint d’une maladie mortelle, puis était mort sous ses yeux dans un accident de voiture, et en bonus, elle avait été séquestrée par son frère atteint d’un sister complex.

gif d'un homme levant au ciel, illustrant la lassitude à la lecture d'un manga cliché.

C’était… la totale. Quand j’avais refermé le livre, ma réaction avait été « comment peut-on caser autant de clichés dans un manga aussi court ?! » Seulement, le vrai problème de ce manga, c’est qu’on sentait qu’il utilisait ces clichés comme des briques, faute de pouvoir construire un vrai lien émotionnel entre les personnages et les lecteurs.

Alors que, même pleine de clichés, une histoire peut rester agréable à lire !

Naruto, des clichés bien exploités

Naruto par exemple, suit parfaitement la mécanique des shōnens manga. Et pourtant, ce manga connaît un grand nombre de fans. Et ce, pour plusieurs raisons.

Naruto, le personnage principal, coche toutes les cases des clichés du héros : orphelin doté d’un grand pouvoir, naïf, amoureux de la jolie fille, déterminé, profondément gentil. Son côté garnement au début de l’histoire permet au lecteur de justement ne pas le trouver trop cliché.

Sasuke, le rival de Naruto, lui aussi coche toutes les cases du rival : sombre, naturellement doué, travailleur et discipliné, admiré de tous, même de Naruto. Même cliché lui aussi, Sasuke est très populaire auprès des lectrices et lecteurs.

Nous pourrions faire la même analyse pour à peu près tous les personnages principaux de Naruto : ils sont tous une application plutôt scolaire des clichés qui correspondent à leur catégorie.

Ce qui plait probablement dans Naruto, c’est le caractère universel des valeurs transmises : acceptation de la différence, dépassement de soi, entraide. Quel que soit notre nationalité ou notre cercle social, ces valeurs vont certainement nous sembler familières.

Ce qui plait dans Naruto, c’est également l’univers : son originalité, mais aussi sa richesse. À chaque épreuve que Naruto traverse, de nouvelles informations nous sont dévoilées, et elles le sont crescendo.

Enfin, bien que pouvant tous correspondre à un cliché, les personnages sont très diversifiés et présentent peu de redondances, participants ainsi un peu plus à la richesse de cette histoire.

Peut-on jouer avec les clichés ?

Oui, absolument ! Et même, je dirais que la clé réside justement dans ce que l’on décide de faire ou non avec les clichés. Pour cela, plusieurs options sont possibles.

Prendre le cliché à contrepied

Vous pouvez par exemple prendre les clichés à contre-pied. Au lieu de suivre le cliché de A à Z, vous en créez une sorte d’opposé, aller à l’inverse de ce qu’on attend.

Chainsaw man, de Tatsuki FUJIMOTO, en est un exemple. Au lieu de donner au héros la motivation de sauver ses proches ou carrément le monde, Fujimoto-sensei a pourvu Denji d’une motivation tout à fait discutable : toucher des seins. Oui, vous avez bien lu. Alors, dit comme ça, cela paraît absurde et vraiment limite, mais lorsque vous ajoutez la dimension « puceau » au personnage principal, étrangement, cette motivation prend sens. Elle est loin d’être noble, mais elle est cohérente avec le personnage.

Avec cette motivation ras des pâquerettes, Denji rejoint une lignée de héros d’un autre genre, celui des Onizuka (GTO) qui font de grandes choses pour de petites raisons, créant ainsi un décalage avec les shōnen manga d’aventure un peu plus classiques.

Denji & Pochita, Chainsaw Man, par Tatsuki Fujimoto
Denji & Pochita, Chainsaw Man, par Tatsuki Fujimoto
GTO, de Tōru Fujisawa
GTO, de Tōru Fujisawa

Les contrepieds peuvent également toucher le personnage lui-même plutôt que sa motivation. Denji ou Onizuka ont le profil qui caractérise les personnages principaux : ils sont attachants, volontaires et déterminés. Seule leur motivation diffère de celles de héros plus classiques. Ici, je parle du fondement même du personnage.

Prenez Merlin l’enchanteur, dans la série Kaamelott : il est un enchanteur, il est le guide d’Arthur sur la quête du Graal. On attend inévitablement de ce personnage qu’il soit puissant, plein de sagesse, digne de confiance et d’admiration. Et qu’en a fait M. Astier ? Il en a fait un enchanteur de pacotille, plus prompt à la fuite qu’à affronter les difficultés, maîtrisant des sorts que personne ne rêve de pouvoir utiliser (on en parle de la potion qui résout les problèmes d’ongles incarnés?) et foirant des sorts bien utiles comme des boules de feu. Les situations sont cocasses et tordantes de rire. Et cela fonctionne.

Merlin de Kaamelott, par Alexandre Astier
Merlin de Kaamelott, par Alexandre Astier

Dans les polars aussi, vous pouvez trouver des enquêteurs au profil atypique et qui semblent « pas fort du tout » au premier abord. Et pourtant, leur singularité va faire d’eux de supers enquêteurs. Par exemple, la série Monk (2002 à 2009) raconte les enquêtes menées par un consultant de la police atteint de troubles obsessionnels compulsifs : l’acteur qui incarne ce rôle a d’ailleurs un physique qui laisse penser à un caractère faible et facilement manipulable ou qui peut être facilement mis sur le banc de touche ou dupé, ce qui conduit tous les criminels à sous-estimer le personnage qu’incarne cet acteur. Et pourtant, vous vous en doutez, les criminels sont toujours démasqués.

Monk, série TV diffusée entre 2002 et 2009
Monk, série TV diffusée entre 2002 et 2009

Attention ! Aller à l’opposé d’un cliché peut faire tomber dans un contre-cliché. Par exemple, le contre-cliché de la demoiselle en détresse est « la femme forte », celle qui bat les garçons sur leur propre terrain, soit en reprenant les codes virils jusqu’au bout, soit en y ajoutant une dimension sexy. Et désolé, mais… ça aussi, c’est un cliché !

Le contrepied peut aussi résider dans la dynamique entre deux personnages, comme par exemple le Lovely complex. C’est un shōjo dont les personnages principaux sont une fille très grande et un garçon très petit. Cette différence et leurs caractères vont poser les bases de relations très différentes des romances classiques, avec une relation basée sur une amitié solide dans laquelle un humour ravageur vient parfaire le tout.

Gif extrait du shōjo Lovely complex, un duo mal assorti mais hilarant.

Autre exemple : dans Library Wars, l’héroïne de l’histoire a un caractère type de héros de shōnen (grande, sportive, passionnée, bourrine et… pas toujours très maligne), ce qui prend le contrepied de l’héroïne de shōjo classique, plutôt mignonne, douce et timide. En plus de ça, elle rentre dans la milice de protection des livres pour retrouver son « prince charmant » qui l’a sauvée lors d’une descente des censeurs, mais est incapable de reconnaître qu’il s’agit de son mentor, un homme plus petit qu’elle et doté d’un caractère de cochon.

Ici, le triangle amoureux a cette originalité de ne pas être entre 2 personnages, mais entre 1 personnage et sa version idéalisée par l’héroïne, soulevant de nouveaux thèmes… Le manga prend à contrepied à la fois dans le traitement de l’héroïne ET dans la dynamique des personnages.

L’autodérision

Il est également possible d’écrire une histoire dans un genre en particulier, en choisissant d’y ajouter l’autodérision.

Pour cela, Shrek, des studios Dreamworks, est un bon exemple. Il reprend tous les codes du conte de fées : preux chevalier, quête, princesse captive, dragon, … mais en faisant du personnage principal un personnage décrit habituellement comme « le méchant de l’histoire », le film prend une tournure inattendue. Rappelez-vous, Shrek se moque complètement d’être un héros sauvant des princesses en détresse. Et il ne souhaite pas non plus partir à l’aventure. Il est donc loin du preux chevalier souhaitant défendre la veuve et l’orphelin pour l’honneur, occire un dragon pour la gloire et sauver une princesse pour l’amour !

Sherk un héros pas vraiment cliché pour une princesse qui cache des surprises derrière son apparence.

Le film « Super-héros malgré lui » de Philippe Lacheau, est un bon exemple également d’autodérision. Tous les codes du film de superhéros sont là, mais pas pour les raisons que vous pouvez imaginer. Le héros, un acteur amnésique, est convaincu d’être un véritable héros après d’être réveillé dans son costume. Il décide d’endosser son rôle, et c’est le début de nombreuses situations absurdes et de clins d’œil aux clichés des superhéros.

Extrait de "Super-héros malgré lui" de Philippe Lacheau
Extrait de « Super-héros malgré lui » de Philippe Lacheau

Ajouter un plot twist

Vous pouvez également surprendre le lecteur et rompre l’utilisation d’un cliché par un plot-twist que personne ne verrait arriver. Par exemple, imaginez que ce ne soit pas Harry Potter qui débarrasse le monde de Voldemort, mais un sorcier random qui a lui aussi subi des préjudices et qui en veut lui aussi au Dark Lord. Que deviendrait alors Harry ? Lui que tous voyaient comme l’élu, le sauveur, se retrouve désormais à pouvoir vivre une vie d’ado sorcier normale. Mais va-t-il vraiment pouvoir ?

gif "mind blowing", ou ce que vous pourriez faire ressentir à votre lecteur en ajoutant un plot twist.

Imaginez que les super-héros perdent leur envie de faire le bien après la mort d’un être cher. Ils ne deviendraient pas nécessairement des criminels, mais arrêteraient simplement de combattre, trop abattus par la mort de la ou des personnes pour qui ils cherchaient à rendre le monde meilleur.

Imaginez que l’héroïne d’une romance décide finalement de ne pas se mettre en couple, non pas par que son coup de cœur se révèle être indigne de confiance, non pas parce que les flirts n’étaient qu’un jeu pour elle, mais simplement parce qu’elle réalise qu’elle n’est pas mentalement prête à s’engager dans une relation et qu’elle souhaite simplement prendre soin d’elle.

Imaginez que l’enquêteur mette en état d’arrestation la mauvaise personne et que l’affaire soit classée ainsi.

Les plot-twists sont peut-être le moyen le plus efficace de rompre un cliché, mais il est aussi le moyen le plus risqué. Le manga Vinland Saga, de Makoto YUKIMURA, abrite un plot-twist (que nous ne révélerons pas ici pour éviter le méga spoil) qui a scindé les lecteurs en deux catégories : ceux qui ont accepté ce plot-twist et qui continuent de lire l’histoire, et ceux pour qui ce n’est pas passé du tout et qui ont tout simplement arrêté de lire.

Images extraite de l'anime Vinland Saga, qui a pris ses lecteurs à contrepied.

Pour reprendre l’exemple d’Harry Potter, ce dernier nous est présenté dès le début comme étant une exception vis-à-vis de Voldemort. À partir de cette information, si on continue de lire l’histoire, c’est parce qu’on attend forcément l’affrontement final entre Harry et Voldemort. Si l’autrice nous prive de ce qu’on attend le plus, il y a fort à parier que les lecteurs mettent cette histoire au rebut… même si elle peut être très bonne par ailleurs ! Cette technique est donc à manier avec précaution.

Le cliché comme point de départ de l’histoire

Le cliché peut être utilisé comme situation initiale et ouvrir la porte à de nombreux changements. Il est alors présent dans l’histoire, mais au lieu d’être un vrai enjeu, il est simplement un point de départ pour amener la suite.

Kare Kano, un vrai shojo, et un faux triangle amoureux !

Dans Kare Kano, l’histoire est axée sur un couple qui partage un secret : chacun connait la vraie nature de l’autre. Asaba, le personnage type de blond séducteur apparaît rapidement pour tenter de briser le couple et sortir avec l’héroïne… mais la situation se désamorce très vite, montrant bien que lui-même ne prend pas ce rôle très au sérieux. Il s’autoproclame meilleur ami du héros et devient principalement une source de gags.

Le triangle amoureux, ressort ultra classique des shōjos, n’apparait plus ou presque au cours de ce manga, qui se concentre sur d’autres thèmes comme la difficulté d’être soi-même ou les relations familiales traumatiques.

De même, le cliché du héros de shōnen qui veut devenir plus fort est le point de départ de One punch man, mais le personnage principal dépasse très vite ce stade, et vient la question du « Et après ? Il se passe quoi ? » Les enjeux changent et l’intérêt de l’histoire ne vient plus de savoir comment le héros va gagner, mais QUAND est-ce qu’il va frapper, et ce qui évolue autour de lui.

Que serait One-punch man sans la galerie de personnages entourant le héros ?
Que serait One-punch man sans la galerie de personnages entourant le héros ?

Cette méthode peut être l’occasion d’apporter un nouveau regard sur des choses très connues en commençant là où les autres histoires finissent. On sort alors du terrain connu et on peut aborder de nouveaux thèmes, se poser de nouvelles questions… Car comme souvent, le plus important, ce n’est pas le cliché, c’est ce qu’on en fait !

Comment éviter les clichés en résumé :

  • Lire beaucoup pour les connaitre et les repérer
  • Faire lire à d’autres personnes pour avoir leur avis
  • Éviter de partir sur la première idée : notre première idée sera souvent la même que celle des autres !
  • Prendre un cliché à contrepied
  • Traiter le cliché avec humour (l’autodérision montrant qu’on a du recul sur ce qu’on écrit)
  • Partir d’un cliché et ajouter un plot twist pour changer les enjeux
  • Partir d’un cliché comme point de départ et le développer à fond
  • Choisir ses combats. On ne peut pas éviter les clichés à 100 %, parfois, un cliché peut être utile pour faire avancer l’histoire, ou va satisfaire les attentes des lecteurs.
  • Jouer sur la dérision/l’autodérision (ex : l’acteur qui se prend sur un super-héros, motivations pourries…)
  • Soigner l’exécution (on pardonnera plus à une histoire d’avoir des éléments clichés si le scénario est cohérent, les planches bien dessinées et les personnages attachants.)

Conclusion

J’espère que cet article vous aura aidé à le comprendre : il ne suffit pas d’éviter les clichés pour faire une bonne histoire ! (Même si ça peut éviter d’en faire une très mauvaise). Utiliser quelques éléments clichés ne va pas forcément ruiner votre futur manga, surtout si ce sont des éléments secondaires ou des choix volontaires !

Comment savoir si votre histoire est trop clichée ? Cela dépend beaucoup de ce que vous voulez raconter et du public que vous cherchez à toucher. Certaines personnes aiment se réfugier dans le confort de comédies romantiques qui terminent toutes avec une poursuite dans l’aéroport ou un baiser sous la pluie, d’autres adoreront qu’on fasse des German souplex à leur cerveau à coup d’enquêtes et de plot twist… Ce qui est sûr, c’est que si vous voulez écrire pour les seconds, vous avez intérêt à lire beaucoup vous-mêmes pour savoir quelles idées sont déjà beaucoup exploitées !

Dans tous les cas, le meilleur moyen d’éviter de tomber dans les clichés, c’est d’abord de vous demander pourquoi vous avez eu cette idée-là et pas une autre, si c’est vraiment la meilleure option, et ensuite d’y apporter de la nuance : plus un personnage sera développé de manière réaliste, plus il pourra s’écarter des stéréotypes de personnages. Faire des recherches sur les éléments présentés dans votre histoire (que ce soit sur les armes, les blessures, la médecine ou la couture) vous évitera aussi de reprendre des clichés parfois faux.

un cliché complètement faux : endormir quelqu'un avec du chloroforme, ça prend 10 bonnes minutes dans la vraie vie !
(Parce que oui, endormir quelqu’un avec du chloroforme, ça prend 10 bonnes minutes dans la vraie vie.)

Et si malgré le travail sur l’histoire et les personnages, un élément cliché revient, le lecteur sentira que c’est parce que c’est cohérent avec les personnages, ou pour faire un clin d’œil volontaire, et pas par simple paresse.

Bref, ne vous arrêtez pas à la première idée, prenez soin de votre intrigue, de vos personnages, du découpage et de l’émotion véhiculée… et tâchez de faire quelque chose que les gens auront autant plaisir à lire que vous en aurez eu à le créer.

Cet article a été co-écrit par @maylis et @astate.

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Thomas
Thomas
1 année il y a

Au final, je pense que les clichés font tellement partie de la culture mangas/anime que les retirer serait une grave erreur…

waterben2006
waterben2006
1 année il y a

Cet article était très instructif merci pour cet éclaircissement sur les clichés, même si mon commentaire est un peu cliché lol.