Les mains ! Qui n’a jamais rêvé de savoir comment dessiner les mains de ses personnages du premier coup, sans y parvenir, ou sans avoir énormément sué pour un résultat pas toujours satisfaisant ?
Rien qu’au mot « mains », je suis prête à parier que la moitié d’entre vous sont passés d’un « ho non, pas ces choses » à « attendez, mais c’est un tuto ? Trop bien ! »
Et vous avez en partie raison, je m’explique.
Nous nous retrouvons aujourd’hui en commençant par les mains, pour ce premier article d’une série qui abordera l’anatomie humaine.
Le but de ces articles sera de vous aider à mieux comprendre son fonctionnement, une partie du corps à la fois. Ce premier article sera quelque peu théorique, pour poser des principes de base qui seront valables pour les suivants, mais qui doivent être énoncés au moins une fois, ne serait-ce qu’en guise de rappel.
Définition et petit rappel historique de l’anatomie humaine au cours de l’Histoire
C’est en sachant d’où l’on vient que l’on peut comprendre où nous sommes, donc prenons un instant en ce début de dossier pour faire un petit rappel de ce qu’est l’anatomie humaine, en tant que discipline.
L’anatomie humaine est la description de la structure du corps de l’HOMO SAPIENS, de ses organes et de leur position (Anatomie topographique).
Wikipédia
Elle est une des bases de la médecine actuelle, mais cela n’a pas toujours été le cas, et c’est important de le savoir. Pendant très longtemps, on traitait comme on pouvait, à base de plantes pour apaiser les symptômes et les maux, mais souvent un peu « à l’arrache » quand il s’agissait du côté mécanique du corps. Nous pourrions citer en exemple :
- Les plus anciennes traces de trépanations préhistoriques, qui ont soulevé la question des balbutiements de la médecine.
Bien que l’on ignore exactement s’il s’agissait de réelles tentatives de soins ou de pratiques rituelles, voire les deux à la fois, et dont les « patients » ne sont sortis vivants. - L’embaumement égyptien, qui demandait un savoir-faire non négligeable pour la conservation des momies, en retirant les organes et autres tissus mous.
- La théorie des « humeurs » (le sang, les biles jaunes et noires, et la lymphe, associées aux quatre éléments), régulant la santé du mental et du corps dans l’antiquité tant que leur équilibre et leur circulation était équilibrée dans le corps.
- Les saignées, pratiquées depuis le Moyen-Âge, parfois à outrance pour soigner de la simple fièvre (qui pouvait tuer, à une époque où les antibiotiques n’existaient pas) aux maladies bien plus graves telles que la peste, ne seront critiquées et stoppées qu’aux 17ème/18ème siècles.
Note : Sur la gravure ci-dessus, pour rester dans le domaine des mains, voyez comme ces dernières sont approximatives, autant en terme de proportions les unes par rapport aux autres, qu’en terme de justesse anatomique.
Lors de ces époques, la médecine n’avait globalement que peu de connaissances anatomiques. Quelques érudits clairvoyants ont, lors de la Renaissance, cherché à étudier le corps humain de façon plus « pratique », pour comprendre comment, mécaniquement, l’Homme fonctionnait, et l’on ne saurait parler de ces derniers sans citer notamment les études du très célèbre Léonard de Vinci, dans ses non moins célèbres codex.
Mais ce genre de personnes, scientifiques avant l’heure était quand même rare. Dans le pire des cas, elles étaient même moquées.
Pourtant, l’intérêt et la recherche se sont poursuivis, notamment avec la pratique grandissante de la dissection de corps humains, au point où un véritable trafic de cadavres fut mis en place, dans la plus grande des illégalités (les questions de la science, de l’éthique et de la religion s’entrechoquant alors violemment).
La découverte du système de la circulation sanguine, des points d’attache et du fonctionnement des muscles ou des nerfs se sont faites de cette façon.
Ce sont ces essais, ces avancées ponctuelles (ici très grossièrement résumées, je vous invite à faire vos propres recherches si vous souhaitez en savoir plus), un peu brutes, qui ont mené plus tard à une étude approfondie du corps humain, et qui ont donné naissance à l’étude reconnue, la discipline qu’est l’anatomie humaine que l’on connaît aujourd’hui.
Et grâce à laquelle nous allons, enfin, pouvoir nous attaquer au cœur de notre sujet.
L’anatomie de la main
Venons-en donc désormais à ce qui nous intéresse dans cet article : les mains.
Cette partie préhensile de notre corps, cet outil de tous les jours auquel on ne fait même plus forcément attention, tant son utilisation est automatique.
Mais prenez une seconde pour observer l’une de vos mains. Bougez-là doucement, observez les os, les muscles rouler sous votre peau. Notez comment certaines parties mobiles en entrainent d’autres, comment se forment les plis de la peau…
Vous ne vous demandez jamais comment c’est fait, à l’intérieur ? Comment tout ceci tient ensemble et nous permet tant de possibilités et de dextérité ?
Étudier l’intérieur pour comprendre l’extérieur
Comment est constituée une main ? Et un poignet, que l’on va inclure également, car il permet la jonction avec le bras, et est tout aussi important et parfois délicat à dessiner que la main elle-même. Car non, ce n’est pas juste un angle, lui aussi est constitué d’une façon précise !
Pour cela, je vous propose simplement de prendre un livre d’anatomie. Cela vous parait simple ? Observez plutôt :
Alors ? Plutôt complexe comme construction, non ? C’est cet intelligent entrelacs qui donne cette forme, ces volumes, et permet à nos mains d’être si mobiles.
Pour vous donner quelques chiffres, une main se compose de :
- 27 os, qui sont répartis en trois groupes: le carpe, les métacarpes et les phalanges
- 8 os du carpe : les os du poignet, qui font le lien entre le duo radius/cubitus du bras, et la paume
- 5 métacarpes : les os de la paume, les doigts se situent dans leur prolongement
- 14 phalanges : les os des doigts, chacun en comptant 3, sauf le pouce qui n’en a que 2
- 21 muscles, dont je vous épargne la liste précise
- Ainsi qu’un bon nombre de tendons qui permettent flexions et extensions
Bien observer pour comprendre comment dessiner les mains
Ici, rien de nouveau, juste du bon sens. Peu importe le domaine, et dès le plus jeune âge, le système d’apprentissage passe globalement par quatre étapes : observation, imitation qui permet la compréhension, et maîtrise.
C’est valable pour presque tout et tout le monde, de l’apprentissage de la marche, de la parole, de l’écriture ou même jusqu’aux tâches quotidiennes, qu’il s’agisse de tâches domestiques, professionnelles, ou encore d’activités pour le plaisir, comme le dessin !
Plus votre sens de l’observation sera aiguisé, et plus vous prendrez de temps pour le développer, plus efficaces seront les étapes suivantes.
En dessin, une dernière étape arrive finalement, que je nomme l’appropriation, et qui correspond à adapter (et faire évoluer) les connaissances acquises à votre style de dessin.
L’importance des références
N’importe quel artiste ou professeur vous le dira : utilisez des références (pour les mains, mais pas que) !
Et cette phrase vous sera répétée jusqu’à ce que l’idée soit fixée dans votre esprit au point que cela deviendra un réflexe. En plus de vous aider dans votre dessin, cela vous permettra de travailler et d’affiner toujours plus votre sens de l’observation, c’est gagnant-gagnant.
Aujourd’hui, avec l’accès très simple à internet, Google ou Pinterest sont vos meilleurs amis, et vous pouvez trouver de nombreuses images de mains à l’aide de quelques mots-clés, voire même des banques de références dédiées.
Un petit exemple ? Ci-dessous, une main dessinée de mémoire à gauche, et une main dessinée avec sa référence sous les yeux, à droite.
Parlant, n’est-ce pas ? Bien que la première ne soit pas mauvaise à proprement parler on peut facilement noter quelques approximations anatomiques, si on la compare à la seconde, bien plus juste et vivante, faite en observant ma propre main comme modèle de référence.
Attention : utiliser une référence ne veut pas dire copier sans réfléchir.
Il est vrai que lorsqu’il s’agit d’une main ou d’un pied, ce n’est pas évident, mais dans le cas d’une pose complète, il est important d’utiliser une référence libre de droit (bonus si vous citez le modèle !), mais le mieux reste de compiler différentes références pour les « assembler » et créer votre propre dessin de toute part. Pour ça, vous pouvez aussi faire vos propres dessins de référence.
La question du traçage
Tracer ? Alors que nous venons de dire de ne pas copier ? Et pourtant, oui. Mais sous certaines conditions seulement !
En tant qu’artiste, il y a une certaine morale, qui va avec le concept de propriété intellectuelle, qui interdit de copier trait pour trait, ou de tracer, de décalquer une œuvre dont vous n’êtes pas l’auteur original. En changer quelques éléments ne fait pas de votre dessin un original !
Pour faire simple : le seul et unique cas où le traçage est permis, c’est dans le cadre de l’entraînement personnel. Et si vous publiez vos études, soyez transparents : personne ne vous en voudra de poster des exercices tant que vous serez honnêtes et citerez vos sources.
Là aussi, vous pourrez à la fois aiguiser votre trait, et mieux comprendre le fonctionnement des mains. Ne vous contentez pas de simplement décalquer, essayez de mémoriser les contours, les aspérités, les volumes, mais aussi de les comprendre en vous posant diverses questions :
- Pourquoi ce volume à tel endroit ? Parce que le muscle est fléchi.
- Pourquoi cette bosse ici ? C’est un os du poignet, ou une articulation entre paume et doigts.
- Pourquoi ce pli est-il plus ou moins marqué ? Parce que la paume est plus ou moins fermée…
Petit conseil, tracez d’abord à partir de photos, pour comprendre l’anatomie « réelle » dans un premier temps, mais vous pouvez également par la suite tracer à partir d’artistes qui vous inspirent, tout en gardant à l’esprit que les mains faites par ces derniers seront déjà stylisées.
Vous-même
Et oui, vous êtes à priori votre meilleure référence, si vous n’avez pas d’accès à internet ou à votre bibliothèque de référence préférée !
Vous êtes sur un planche ou une illustration, et vous ne parvenez pas à dessiner la main de votre protagoniste ? Vous cherchez depuis une moment mais aucune référence que vous passez en revue sur le net ne vous convient car l’angle de vue est bien particulier ?
Prenez vous-même la pose, face à votre miroir s’il le faut, ou demandez à une personne en votre compagnie de le faire, prenez une photo, et voilà, vous avez votre référence !
Les mains dessinées par d’autres
Il est toujours intéressant de voir comment les artistes qui vous inspirent représentent telle ou telle partie du corps qui vous pose problème. Cela fait partie du travail de collecte de référence, même s’il ne s’agit pas de « vraies » références photo, comme évoqué juste avant.
Cela vous permet de voir comment ils appréhendent les volumes, la lumière dessus, leur petite touche personnelle, en quoi elle diffère d’une main simplement imitée, et comment vous pouvez vous en inspirer pour adapter les mains à votre style.
Des plus réalistes…
… Aux plus stylisées
Je vous propose ci-dessous un petit aperçu d’artistes qui ont pu m’inspirer et/ou qui m’inspirent encore, pour vous montrer à quel point le dessin des mains peut être varié en terme de style, tout en étant correctes pour autant, même si le nombre de doigts n’est pas toujours réaliste !
Ci-dessus, pour rester dans le style manga, notez la différence entre les volumes des mains, la finesse des doigts… Et ci-dessous, dans des styles plus occidentaux, plus ou moins réalistes.
Les écueils à éviter
Évidemment, pour comprendre comment dessiner de belles mains, il existe des outils dont il faut savoir ne pas abuser ou dont il faut au moins connaître les limites, et des conseils qui ne sont pas aussi qualitatifs que le résultat en donne l’air. Développons un peu pour imager l’idée.
Les « mauvais » tutoriels
Le mot peut paraître fort, et après-tout, qui suis-je pour juger, me direz-vous. C’est la raison pour laquelle j’ai mis des guillemets.
Vous avez certainement déjà croisé ce type de tuto au détour d’internet ou de Youtube, pour vous apprendre à dessiner une main, une fleur, un animal ou toute autre chose en quelques secondes, ou quelques très courtes et simples étapes.
Les exemples ci-dessus ne sont pas fondamentalement mauvais, surtout quand le résultat obtenu est plutôt correct, mais le souci principal de ces tutoriels est qu’ils ne vous apprennent que peu de choses, sinon recopier bêtement une série d’étapes sans explications.
Donc certes, vous serez capable de redessiner l’objet du tuto en question, mais vous n’aurez rien appris, et encore moins compris comment fonctionnent réellement les volumes ni pourquoi vous avez fait ces traits et pas d’autres.
Trop se reposer sur certains outils
Je fais notamment ici référence aux mannequins de dessin, qu’ils soient réels, comme les mannequins de bois, ou virtuels, comme les mannequins 3D que propose CLIP STUDIO PAINT. Ils ne sont pas mauvais en soi, loin de là car ils sont même d’une grande aide. Cependant, ils montrent quelques limites qu’il faut avoir en tête lorsqu’on les utilise.
Comme vous pouvez le voir ci-contre, cette main est certes correcte dans l’ensemble et vous aidera bien, mais lors de sa manipulation, vous vous rendrez assez rapidement compte de ses limites.
Notamment en terme de flexibilité des articulations: elles sont un peu rigides, pas aussi souples qu’une « vraie » main. Il suffit de regarder comment la pince du pouce n’existe pas vraiment, seulement les deux phalanges principales, ce qui limite beaucoup si vous comparez avec tous les mouvement de vos propres mains.
De la même façon, les mannequins 3D proposés par CLIP STUDIO PAINT peuvent se montrer plus complets anatomiquement, mais à l’inverse, « trop » souples.
Bien que les manipulations aberrantes soient tout de même limitées (vous ne pourrez pas faire toucher le dos de la main avec le bout d’un doigt, dommage), il est en effet facile de trop tirer sur telle ou telle articulation, et de se retrouver rapidement avec une position improbable ou peu naturelle, humainement parlant. Voyez ci-contre, il est difficile de plier sa main, ou ses doigts de cette façon.
Se cacher derrière l’excuse « C’est mon style »
Qui aime recevoir une critique sur une main (ou tout autre élément dessiné) que l’on pensait avoir pourtant réussie ? Personne. Et il arrive que par réflexe, certains d’entre nous, pauvres artistes touchés dans notre égo, nous cachions derrière une phrase qui exprime la mauvaise foi et qui sort parfois toute seule: « Non, mais c’est mon style… »
Alors, il est vrai que certains artistes, notamment ceux ayant un trait particulièrement stylisé, puissent totalement utiliser cette phrase de façon justifiée. Cependant, ces derniers, avant d’en être arrivés à leur style actuel, sont généralement passés par les bases que je vous ai présentées plus tôt.
Vous pouvez avoir un trait très stylisé en dessinant uniquement des chibis par exemple, et ainsi échapper à la logique de l’anatomie, mais sans bases, vous serez vite « coincés » dans ce trait stylisé.
Gardez en tête que même si ce n’est pas forcément intéressant à vos yeux ou drôle, rien ne remplace les connaissances de base et leur pratique.
Mes astuces pour de belles mains
Vous devez probablement vous dire « Enfiiiin la partie qui m’intéresse ! Fini le blabla !« , n’est-ce pas ? Et bien sachez que j’ai déjà donné la plupart de mes astuces dans la longue partie théorique qui précède la suite de cet article.
En effet, la plupart du travail vient de l’observation et de la reproduction, du travail de documentation, mais il existe de petites astuces pour faire de jolies mains, disons, dans notre cas, dans un style hérité du manga et du semi-réalisme.
La pratique régulière
Il n’y a pas de véritable secret, le travail est la clé de la réussite et du progrès. Tracez, reproduisez, utilisez des références sans limites, puis faites vos propres mains. En fonction de votre niveau actuel, vos mains originales seront plus ou moins réussies dès le départ, mais même si vous avez le sentiment de faire de mauvaises choses, recommencez sans vous décourager, en essayant de nouvelles poses si vous bloquez sur une.
Entraînez-vous régulièrement, notamment avec du croquis sur le vif, ou du dessin limité dans le temps. Vous pouvez utiliser des sites comme Line of Action, qui vous permettra même de choisir ce que vous voulez dessiner parmi différentes catégories, et notamment, des mains.
Fixez-vous de mini challenges : dessiner des mains tous les jours pendant 30 jours par exemple !
Des mains en accord avec la morphologie, mais variées
Ce conseil s’applique tout autant aux mains, même si on le retrouve souvent pour les visages et les morphologies corporelles. Si une main fait globalement la taille du visage (du menton à la racine des cheveux, au niveau du front), dans la limite du raisonnable, variez la morphologie de vos mains.
Des doigts plus ou moins longs, des paumes plus ou moins larges, des articulations plus ou moins épaisses ou des plis de peau plus ou moins marqués sont autant de signes distinctifs que des cicatrices, des grains de beauté ou des accessoires !
De la même façon, pensez notamment à l’âge, au genre, à la morphologie et à la profession de vos personnages :
- Sont-ils des hommes, des femmes, des humanoïdes fantastiques ?
- Jeunes, d’âge moyen, ou vieux ?
- Quelle est leur morphologie générale ? Une personne très mince aura difficilement des mains rondes, et vice versa.
- Ont-ils un métier ou une occupation qui implique l’utilisation régulière, plus ou moins « violente » de leurs mains ? Un personnage ayant un travail manuel comme un menuisier par exemple, et un autre vivant dans le luxe et se faisant servir n’auront pas les mains dans le même état.
- Ont-ils l’intégralité de leurs doigts ou de leurs phalanges ?
Petites astuces générales et exemples
Commencez par des mains aux poses simples : face, dos, profils, doigts plus ou moins tendus. Vous ferez augmenter la difficulté peu à peu, avec des angles plus complexes comme des raccourcis anatomiques, des mains qui interagissent avec des surfaces, des objets, ou entre elles.
Voici maintenant un petit top 20 non exhaustif d’astuces pour vous aider à dessiner des mains:
- Simplifiez les formes
- Pensez directement en volumes
- Le poignet n’est pas flexible à volonté: si la main part à plus de 40° environ, le poignet paraitra cassé
- Bannissez les traits rectilignes: le corps est fait de courbes, jusqu’au bout des doigts
- Donnez-leur fluidité et dynamisme en opposant courbes creuses et bombées
- Pensez aux ongles, et à leur courbure par rapport au volume du doigt. Ils font environ la moitié de la longueur de la dernière phalange
- La largeur du poignet est semblable à celle séparant l’index, le majeur et l’auriculaire
- Pensez les volumes de la paume comme ci-contre, en violet et jaune
- L’extrémité du pouce et les premières articulations des doigts se retrouvent sur un même arc de cercle; tracez-en un second pour placer l’extrémité des doigts.
- Utilisez aussi un arc de cercle pour relier la base de l’index et le pouce.
- De profil, un simple triangle permet de montrer les autres doigts, et rendre votre main moins plate et rigide
- Dynamisez vos mains en faisant partir le pouce et les doigts dans différentes directions
- Dynamisez l’ensemble du bras en faisant partir avant-bras, main et doigts dans différentes directions, également
- Les doigts ne se plient pas vers l’arrière à moins d’être appuyés sur une surface, en revanche, ils peuvent se plier à 90° vers l’intérieur
- Utilisez la règle des tiers pour séparer la paume et placer les lignes de la main
- Pensez aux replis de la peau
- Au repos, les doigts ont tendance à se replier légèrement
- En flexion, ils se dirigent vers une petite zone triangulaire à la base de la paume
- N’oubliez pas les os du poignet
- N’oubliez pas de laisser un petit espace entre chaque doigt, s’ils sont écartés
Bien évidemment, vous pouvez et même devez reprendre et adapter ces astuces à votre style, à vos personnages. Ce sont des éléments de repère, des guides et des lignes directrices que j’ai moi-même tirés de mes propres observations, dessin, conseils reçus et glanés au fil des années.
Même s’ils sont corrects anatomiquement parlant, ils ne sont en aucun cas une vérité absolue que vous devez absolument appliquer à chacun de vos dessins. Dessinez, travaillez, expérimentez, et vous finirez par maitriser les mains !
Conclusion
Les mains, en plus d’être un outil dont nous nous servons quotidiennement, par pur réflexe dans la plupart des cas, sont aussi un moyen d’expression complet, comme dans le cas de la langue des signes.
Et en tant que tel, leur importance dans le dessin de vos personnages est primordiale. La simple position des mains, des doigts, peuvent suffire à dynamiser l’ensemble d’une pose, d’une composition, et aller jusqu’à renseigner sur le caractère de vos protagonistes, via le langage corporel.
Mais avant toute chose, gardez-bien en tête qu’il vous est possible de dessiner une belle main « par hasard », mais que vous ne pourrez pas vraiment les maîtriser tant que vous n’aurez pas compris comment elles fonctionnent, pour les reproduire puis les styliser à votre convenance.
De la même façon, une fois que vous les maîtriserez, vous pourrez trouver vos propres astuces, en fonction de votre façon de dessiner, et que vous incorporerez peu à peu aux bases que vous aurez apprises par l’observation et la reproduction.
Car n’oubliez pas, l’anatomie est la base de la médecine, mais pas seulement 😉
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En attendant la suite de notre dossier anatomie, je vous invite à aller faire un tour sur nos différents dossiers, conseils et autres tutoriels.
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