Dans mon dernier article, je vous donnais des conseils pour bien choisir votre matériel d’aquarelle. Aujourd’hui, je vous propose de continuer ce médium, avec des conseils pratiques pour débuter à l’aquarelle et des exemples pas-à-pas des techniques de base.
Quelques principes de base pour débuter à l’aquarelle
L’aquarelle est une peinture transparente, qui permet des effets de superposition, ce qui est à la fois une qualité et une source de difficulté. Concrètement, cela veut dire que vous pourrez difficilement corriger des erreurs. Il faut donc être prudents et patients en vous lançant dans l’utilisation de cette peinture. Voici quelques règles générales que vous aurez intérêt à retenir :
- Contrairement à de la gouache ou de l’acrylique, vous ne pourrez pas éclaircir une couleur en repassant par-dessus.
- Gardez cette pensée en tête et superposez donc vos couches petit à petit, du plus clair au plus sombre. Mieux vaut y aller très progressivement au début, en faisant des lavis (surfaces de peinture très diluées, avec beaucoup d’eau) : avec l’expérience, vous apprendrez à doser pour superposer moins de couches et travailler plus vite.
- Pensez à réserver vos blancs (c’est-à-dire à ne pas peindre dans ces zones). Il est possible d’utiliser des encres ou du crayon blanc pour recouvrir de l’aquarelle, mais la nuance et la texture seront différentes, et, en général, moins lumineuses que le blanc du papier.
- Comme l’aquarelle est une peinture qui se « réactive » peu (qui ne se mélange pas de nouveau à l’eau après avoir été peinte sur le papier), les couleurs et délimitations des couches précédentes resteront visibles. C’est à la fois un avantage et un inconvénient, selon l’effet que vous voulez donner : par exemple, si votre lavis n’est pas uni, à moins que la couleur finale soit beaucoup plus sombre, il y a de bonnes chances pour qu’on le voie encore une fois l’aquarelle terminée.
- Plus vous superposez de couches et de couleurs différentes, plus le résultat sera sombre et pourra presque devenir opaque avec certains pigments. Ainsi, aquarelle ne veut pas toujours dire pastel ou délavé.
- N’oubliez pas que c’est cette superposition de couches et de couleurs, ainsi que ces effets de transparences, qui font la force de l’aquarelle !
Comment faire ses premiers lavis
La technique d’aquarelle principale est le lavis, une technique de peinture qui consiste à diluer les pigments dans beaucoup d’eau avant d’appliquer le tout sur papier. Il s’oppose aux aplats opaques que l’on peut obtenir avec des peintures épaisses comme la gouache ou l’acrylique.
Pour faire un lavis bien uni, voici la technique de base :
- Commencez par délayer sa couleur dans l’eau. Dosez l’intensité de la couleur (plus ou moins de pigments).
- Prévoyez large : plus la surface sera grande, plus vous aurez besoin d’une grande quantité de peinture prête. Si vous tombez en panne au milieu de votre lavis, vous aurez du mal à avoir la nuance exacte, encore plus si vous devez refaire un mélange de beaucoup de couleurs différentes.
- Utilisez un grand pinceau bien chargé en eau, et remplissez la surface ligne par ligne pour avoir une surface unie.
Dit comme ça, c’est très simple, mais n’oubliez pas que certains papiers sèchent plus vite que d’autres, rendant plus ou moins facile d’avoir un lavis bien uni. Si vous avez des difficultés même en vous entrainant, n’hésitez pas à tester un autre papier pour trouver un support qui vous convient mieux.
Le principe de base, très simple, convient pour un lavis aussi homogène que possible. Pour un dégradé vers le blanc, il suffit de tremper son pinceau dans l’eau avant de le retremper dans la couleur que vous avez préparée : ainsi, vous la diluerez au fur et à mesure. Vous pouvez aussi utiliser cette technique pour passer d’une couleur à l’autre, en rajoutant des pigments petit à petit.
Quelques astuces
- Si vous devez contourner une zone, commencez par le bord le plus irrégulier, et chargez bien votre pinceau pour que le lavis ne sèche pas trop vite. (N’hésitez pas à utiliser du drawing gum pour protéger votre surface, cela vous permettra d’avoir un geste régulier qui vous garantira un lavis bien uni)
- Pour être sûr d’éviter une marque de séchage au milieu du lavis, on peut incliner très légèrement le support, pour que l’eau s’accumule au fur et à mesure du côté vers lequel on continue à peindre. Attention tout de même à ne pas trop pencher non plus au risque de créer un dégradé ou même des coulures !
- Pour un lavis régulier quand vous devez contourner une forme compliquée, vous pouvez commencer par faire un lavis « à vide » en n’utilisant que de l’eau. Le papier sera déjà humide pendant que vous ferez votre lavis coloré, ce qui vous permettra de travailler plus lentement et d’avoir moins de marques.
Ces conseils sont valables pour obtenir la surface la plus homogène possible, mais rien ne vous empêche de faire volontairement des lavis irréguliers : en chargeant moins le pinceau, les coups de pinceaux peuvent être visibles, on peut avoir des zones plus ou moins riches en eau et en pigment, mélanger des couleurs, etc.. Tout ça n’est pas forcément une mauvaise chose, selon l’effet recherché.
Le temps de séchage et les techniques d’aquarelle associées
Je viens de vous parler de lavis, qui est la base de la plupart des techniques d’aquarelle. Cela veut dire qu’il faut que vous prévoyez un temps de séchage entre les différentes couches de peinture. En manquant de patience, vous risquez de faire des taches et de créer des irrégularités dans des lavis qui étaient unis. Si vous utilisez du papier à base de coton, ce temps sera d’autant plus long. C’est le support qui vous permet le mieux d’utiliser les propriétés de l’aquarelle, mais il faudra s’armer de patience en l’utilisant.
Il y a plusieurs techniques d’aquarelle, qui sont souvent utilisées successivement pour mélanger différents effets dans la peinture. Je vous propose un petit aperçu de ces différentes techniques et de ce qu’elles permettent d’avoir comme effet.
Humide sur humide
C’est la technique maitresse de l’aquarelle, celle qui permet ces effets brumeux et délicats que l’on peut difficilement avoir avec d’autres mediums. Comme son nom l’indique, elle consiste à travailler en lavis, avec un pinceau très chargé en eau, et les papiers à base de coton sont les plus adaptés, avec leur temps de séchage lent.
Après avoir fait un lavis uni ou dégradé, on peut décider de le laisser sécher, ou le retravailler en profitant du fait que l’eau présente dans le papier va permettre aux pigments de se diffuser. Cela peut être :
- Faire un dégradé entre différentes couleurs.
- Assombrir une couleur petit à petit en repeignant par dessus en la laissant se diffuser pour un effet flou.
- Faire des taches d’une autre couleur, ou même des taches plus claires : pour ça il suffit de prendre un pinceau gorgé d’eau pure : en rajoutant de l’eau à un point précis, cela créera un petit « courant » sur le papier, chassant les pigments vers l’extérieur.
- Utiliser du gros sel pour faire des effets tachetés : en fondant, le sel va « prendre la place » des pigments et les repoussant, créant des taches blanches par endroits. (attention, cette technique fonctionne souvent mal sur le papier à base de cellulose.)
Les possibilités sont nombreuses, et le rendu sera différent selon le papier, la quantité d’eau et le temps de séchage : ainsi, sur un papier très humide, un dégradé sera plus homogène, et les taches plus étendues que sur un papier en cours de séchage. Ces techniques peuvent être imprévisibles et difficiles à maîtriser, mais elles font tout le charme de l’aquarelle.
N’hésitez pas à jeter un œil à la chaîne Youtube de Shibasaki pour voir des tutoriels pas à pas de ces techniques.
Humide sur sec
Une fois que l’on travaille sur un papier sec, on obtiendra des contours bien nets plutôt que des effets de flous et de dégradés. C’est la technique que j’utilise le plus souvent sur mes aquarelles, qui consiste à superposer les lavis en laissant bien sécher entre chaque couche. Elle permet d’avoir des surfaces unies et de superposer les couleurs en jouant sur les délimitations par transparence.
Pour travailler de cette manière, pas besoin de papier à base de coton, du papier aquarelle en cellulose suffira amplement à avoir un rendu correct (même s’il restera un peu différent). Le fait de ne pas travailler sur une surface humide ne vous empêchera pas de créer des effets de dégradés à l’intérieur de vos lavis : simplement, les contours, eux, resteront nets !
Ce sera une technique que vous utiliserez le plus volontiers pour faire une mise en couleur dans un style manga ou cell-shading, avec des surfaces assez unies et des ombres bien délimitées.
Sec sur humide ou sec sur sec
Ces deux dernières techniques d’aquarelle viennent plutôt pour finaliser un dessin, intensifier les couleurs, ajouter des effets de texture ou rentrer dans le détail. Pour cela, on travaille avec une aquarelle très pigmentée, qui va se rapprocher de l’aspect de la gouache, et des pinceaux assez essorés pour éviter de la diluer. On peut également utiliser de la gouache ou de l’encre, pour faire des rehauts blancs ou avoir des couleurs encore plus sombres ou vives.
Si vous travaillez en sec sur humide, la couleur, intense, se dissoudra sur le papier détrempé et créera des taches plus vives et marquées que celles obtenues en humide sur humide.
Si vous travaillez en sec sur sec, vous pourrez travailler les détails avec précision (les yeux, les cils de votre personnage, etc.) ou jouer sur des effets de textures. Réservez cette technique aux petites zones : sur des grandes surfaces, l’aquarelle aura tendance à sécher trop vite et à être irrégulière. Pour des couleurs intenses sur une grande surface, il vaut mieux superposer plusieurs couches en humide sur humide que faire une couche très pigmentée et avec peu d’eau.
Si vous avez des pinceaux rigides en plus de vos pinceaux à aquarelle, cela peut être le moment de les utiliser pour avoir un effet « brossé » qui conviendra bien aux cheveux, aux hautes herbes ou aux arbres. Vous pouvez « écraser » vos pinceaux pour en séparer les poils et accentuer l’effet de texture. Contrairement à un lavis que vous pouvez faire « dans n’importe quel sens » sans trop de conséquence, le geste est très visible et chaque trait de pinceau compte !
En résumé
Vous l’aurez sans doute deviné, vous avez tout intérêt à expérimenter et à combiner ces différentes techniques d’aquarelle pour faire des peintures variées. Les effets humide sur humide sont parfaits pour les dégradés, les effets brumeux et éthérés, là ou travailler sur du sec permet de mieux contrôler le résultat, d’être plus précis et plus net. Après, selon le style recherché, vous adopterez certaines techniques, ou vous trouverez vos propres trucs (ma pratique de l’aquarelle n’est pas tout à fait conventionnelle, mais ça n’a pas d’importance tant que le résultat me plaît).
Dans tous les cas, n’oubliez pas le temps de séchage, qui peut être assez long, surtout sur papier à base de coton. Il ne sera pas étonnant, dans certains cas, de passer plus de temps à attendre que ça sèche qu’à peindre. Pour éviter cela, il m’arrive de tourner entre plusieurs dessins en même temps pour avancer sans temps morts.
Certains utilisent un sèche-cheveux pour accélérer le séchage.. une technique à utiliser avec prudence ! Sur une aquarelle très chargée en eau, la pression de l’air peut chasser les pigments et même créer des coulures.
Mélanger et superposer les couleurs à l’aquarelle
Les couleurs sont un élément clé d’une peinture réussie. Au moment de débuter à l’aquarelle, on a vite tendance à utiliser la peinture « telle quelle », alors que c’est dans le mélange des couleurs que l’on crée des nuances intéressantes et uniques. Il y a deux techniques d’aquarelle possibles pour créer ces couleurs :
Mélanger ses couleurs dans la palette
Mélanger les pigments dans sa palette est la manière la plus évidente de créer une nouvelle couleur. Cette technique d’aquarelle permettra d’avoir des couleurs unies, par exemple pour faire des lavis ou des dégradés de plus en plus clairs. Attention, la nuance finale dépendra autant de la proportion de pigments mélangés que de la quantité d’eau ajouté ! Il peut être difficile de retrouver le même équilibre (surtout quand on dépasse 2 pigments) donc n’hésitez pas à faire une bonne quantité de votre mélange avant de commencer à peindre avec.
Quelques astuces :
- De manière générale, je vous déconseille de mélanger plus de 3 pigments d’un coup, au risque d’avoir un résultat terne, gris/marron ou opaque.
- Il suffit parfois d’une petite touche de couleur complémentaire pour donner de la profondeur à votre aquarelle.
- Prenez le temps de tester votre palette. Même si vous connaissez la « roue des couleurs » , et il faut prendre le temps de faire ses propres mélanges pour savoir quelles nuances vous pouvez obtenir avec votre palette.
- Les couleurs obtenues par mélanges seront moins lumineuses et transparentes que les pigments purs ou peu mélangés. Différents bleus et rouges donneront différentes teintes violacées, parfois intenses, parfois ternes. Si vous savez que vous allez utiliser beaucoup de verts ou du violet, cela peut être une bonne idée d’élargir votre palette en achetant un ou deux tubes/godets supplémentaires de ces couleurs-là.
- Vous pouvez obtenir des faux gris en mélangeant une triade de couleur (rouge cramoisi, bleu de prusse et une touche de jaune). Intéressant pour peindre de fausses photos anciennes ou des ciels nuageux !
Apprendre à gérer ses couleurs à l’aquarelle sur papier
Mélanger sa peinture dans la palette, c’est une chose, mais c’est sur papier que tout se joue ! Entre les pigments qui ne réagissent pas tous pareils et la possibilité de jouer sur les superpositions, il reste beaucoup à faire. Voici quelques exemples d’essais que vous pouvez faire pour débuter à l’aquarelle :
- Les camaïeux : C’est une technique d’aquarelle où l’on utilise une seule couleur en superposant les couches de peinture pour avoir des nuances de plus en plus sombres et intenses. Idéal pour se familiariser avec les contrastes, les lavis et les dégradés !
- Les bichromies : choisissez 2 couleurs complémentaires pour commencer à travailler les ombres et lumières sans avoir besoin d’harmoniser les couleurs.
- Dégradés : Vous voulez mieux connaître votre palette de couleur ? Vous pouvez tester les mélanges en faisant des dégradés pour voir quelles nuances se créent entre deux pigments, plus ou moins dilués. Vous pouvez aussi tester de superposer les couleurs une fois sèches pour voir si elles réagissent différemment.
- Tester les pigments : Détrempez votre feuille après l’avoir tendue, puis déposez un peu de peinture au pinceau. Observez comment les pigments réagissent : est-ce qu’ils laissent une trace de pinceau sur le papier, ou se diffusent beaucoup au contraire ? Est-ce que la tache qui s’étend est homogène, ou est-ce que les pigments se déposent dans les creux ? N’hésitez pas à prendre des notes : certains sont plus opaques ou plus lourds que d’autres, et connaître leurs particularités vous aidera.
- Faire des « studies » de couleur : essayer de reproduire une photo ou un dessin est un bon moyen d’améliorer ses techniques d’aquarelle pour mieux connaître ses pigments.
- Ombres colorées : un bon moyen d’homogénéiser une peinture avec de nombreuses couleurs est d’utiliser des ombres colorées ! Admettons que la lumière sur votre image est plutôt jaune, vous pouvez faire des ombres violettes, plus ou moins intenses, laisser sécher, puis travailler vos autres couleurs par dessus. Si vous ajoutez un peu de jaune à votre couleur sur les zones les plus claires, c’est encore mieux.
Conseils divers pour débuter à l’aquarelle
Pensez à adapter votre papier aux techniques d’aquarelles que vous utilisez : si votre but est de faire des lavis avec beaucoup de travail humide sur humide, vous aurez sans doute besoin de travailler sur du papier à base de coton ou mixte. Si vous aimez les encrages bien nets, évitez les grains torchons, etc.. N’hésitez pas à consulter notre article sur comment choisir son papier aquarelle.
Comment gérer ses crayonnés et encrages à l’aquarelle
Une question qu’on me pose souvent est celle de l’encrage : quels stylos ou encres utiliser ? Dans l’absolu, vous pouvez prendre n’importe quoi, à condition de terminer par l’encrage de votre dessin. Si vous encrez avant de mettre en couleur, par contre, il faudra faire attention à prendre de l’encre waterproof.
Personnellement, j’utilise souvent les pigmas microns (il en existe avec de nombreuses tailles et une gamme de couleur). Les stylos billes peuvent résister à l’eau et j’en utilise aussi, mais cela dépend des encres, vérifiez avant et faites attention aux éventuels pâtés qui sèchent très mal.
Côté encre, les encre de chines sont censés être waterproof une fois sèches, mais si elles sont de mauvaise qualité ou trop vieilles, elles peuvent ne plus l’être… Faites toujours des tests d’encrage avant de vous lancer dans une grande peinture ! J’utilise la Scribo Sepia de Pebeo (qui bave un peu à l’aquarelle, mais j’aime bien le rendu malgré tout) et l’encre de chine Sennelier, ou encore le feutre-pinceau Pebeo.
N’hésitez pas à bien laisser sécher : certaines encres sont bien waterproof mais mettent tellement de temps à sécher que l’on peut se faire avoir et faire baver son encrage.
Dans certains cas, encrer avec un stylo qui bave peut être un parti pris : en laissant un liseré ou en jouant sur les zones ou l’encre se diffuse pour créer des ombres est aussi une possibilité !
Enfin, vous n’êtes pas obligés d’encrer. Vous pouvez vous contenter de travailler au crayon à papier/crayon de couleur… Mais attention ! Passer un lavis sur votre trait de crayon graphite va le fixer, vous ne pourrez plus vraiment le gommer ensuite.
Certains crayons resteront bien visibles, d’autres, comme les crayons aquarellables ou les porte-mines colorés Eno de la marque pilot se diluent à l’eau. à vous de voir si vous voulez que vos traits soient encore visibles après avoir terminé votre peinture. Une aquarelle sans contours apparents peut être du plus bel effet !
Enfin, une fois votre peinture terminée, rien ne vous empêche de faire quelques retouches à votre encrage pour fignoler les détails. C’est quelque chose que je fais souvent, cela me permet d’attendre le dernier moment pour donner vie à mon dessin et me motive à terminer… pour le découvrir.
Réserver les blancs
Le blanc est un élément clé de l’aquarelle. Bien sûr, vous pouvez peindre intégralement et revenir par dessus à l’encre blanche, à la gouache ou au stylo, mais le plus souvent, le mieux est encore de conserver le blanc du papier. C’est ce blanc (ou ce lavis très pâle) qui va donner à votre dessin de la lumière et de la luminosité.
Vous pouvez conserver les blancs en les contourant au pinceau, ou utiliser du drawing gum protéger la surface.
Nettoyer des taches de peinture
Un accident est vite arrivé… alors voici quelques astuces pour sauver votre papier des taches :
- Si vous venez de la faire : humidifiez immédiatement la zone tachée avec un pinceau imbibé d’eau propre, puis tamponnez avec votre chiffon pour éponger et retirer le plus de pigment possible.
- Si la zone est encore humide : vous pouvez utiliser votre pinceau humide pour estomper la tache, mais faites attention à ne pas trop tamponner, au risque d’absorber la peinture de la couche en dessous. Parfois, il vaut mieux ne rien faire pour éviter de ruiner un lavis uni, laisser sécher et éventuellement camoufler après-coup.
- Une fois sèches, vous pouvez retirer de petites taches sur les zones blanches en grattant doucement la fibre du papier avec un lame de rasoir. Une technique qui demande un peu de doigté et un papier épais, mais peut permettre de réparer de petits accidents.
Conclusion
J’espère que vous l’aurez compris après avoir lu ces deux articles sur comment démarrer à l’aquarelle, il n’y a pas une technique unique à connaitre, meilleure que toutes les autres. Tout dépend de votre style et de l’effet recherché… Alors n’hésitez pas à tester des choses et ne vous sentez pas obligé de faire « comme dans les livres ». Il y a mille et une manières d’utiliser l’aquarelle !
Bien sûr, vous pouvez suivre les étapes par étapes des livres ou de votre chaine Youtube préférée si ça vous rassure et vous aide à progresser, mais le mieux est encore de développer vos propres techniques d’aquarelles. Autorisez-vous à faire des tests rapides (par exemple en faisant du dessin d’après modèle à l’aquarelle), à tester, à rater, à mélanger les techniques… Bref, profitez-en et faites-vous plaisir !
J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour débuter à l’aquarelle et vous donnera envie de vous y mettre. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire et à dire s’il y a des aspects plus spécifiques de cette technique de peinture sur lequel vous voudriez voir un article plus tard !